Religion : Le Culte de Kaassik le Perdu

Symbole : Une main ouverte aux ongles longs et crochus de laquelle s'extirpe un serpent couvert de sang les iris fendus, dilatés.


Différents noms : Le pragmatique, Le seigneur du Sang, Le Maitre des Douleurs

Généralités : Le Culte de Kaassik reçoit souvent un accueil mitigé, mais il est suffisamment craint pour que nul n'ose réellement l'interdire ou lui donner la chasse. Le Culte est généralement uni, et les haut prêtres savent habilement jouer de la finesse et de la ruse aussi bien que de la force et du carnage. En ordre général, les adeptes de Kaassik prônent le mal nécessaire et le besoin de force de l'humanité face à la rudesse d'un monde qui leur promet une fin atroce. Ils puisent dans les réalités indiscutables que sont la mort, la douleur, l'injustice de la maladie où du handicap pour justifier des mesures extrêmes.
Profondément méritocrates, les Kaassikan voient généralement la bienveillance comme une facilité qui ne compose pas de véritable menace pour leurs principes. Un prêtre de Kaassik ne s'attaquera jamais, ou rarement, à l'altruisme ou à l'abdnégation : il l’exploitera, au plus, à son avantage, et l'estimera finalement comme un peu naïve.

En effet, les Kaassikan sont convaincus qu'alors que l'on nait dans le sang, la chair, et la douleur, la clémence ou la douceur ne sont que des illusions enclines à nous rendre plus faibles et plus fragiles face aux épreuves de la vie que seront encore la maladie, la mort, le sang, la haine, la souffrance.
Généralement, ils incitent les priants à se confronter à leur destin, pour s'y préparer à s'endurcir au contact d'atroces rites impliquant nombre de supplices toujours plus pénibles.

D'une certaine façon, les Kaassikan incitent tout un chacun à renforcer sa part obscure. Ils estiment hypocrite de vouloir rompre avec ses instincts les plus sordides, quand ils sont selon eux les voies du véritable pouvoir et surtout nécessaires à la survie de l'humanité. Le sang de ceux qui n'ont pas sut se battre viendra abreuver les plus forts, qui alors engendreront à leur tour des êtres plus puissants encore.

Pour autant, les Kaassikan inscrivent généralement leur morales et leurs activités dans des civilisations organisées. Ils estiment simplement que la souffrance, le meurtre, l'horreur humaine est une part nécessaire à la société structurée. Ainsi, comme Kaassik c'est abreuvé du sang de la mère en naissant, la vie ne peut exister qu'en se gorgeant de la force d'autrui.

On soupçonne le Clergé de Kaassik de d'avoir parfois versé das des rites de magie noire. Pour autant, le clergé réfute solidement ces accusations. Il s'inscrit d’ailleurs férocement dans la lutte contre le Fléau à l'égal des autres clergés, différent dans les méthodes plus que dans les objectifs à atteindre : selon eux, la véritable stratégie ne s'encombre pas de scrupules.


Dogmes : Nous naissons dans le sang et la douleur. L'un, et l'autre, construisent le quotidien de notre vie, parfois jalonné de quelques moments de plaisir ou de bonheur qui  doivent être appréciés sans entamer notre vigilance.
L'Homme est faible face à l'adversité, et l'adversité n'interrogera pas votre morale quand elle viendra vous faucher. Aussi, pour que perdure votre race, votre espèce, votre héritage, gorgez vous de tout le pouvoir qui vous est offert et recherchez le là où les scrupules vous priveraient de force. Poursuivez votre quête, votre voie, quoi qu'il en coute à ceux qui vous entourent. Ne négligez pas pour autant la société civilisée, car c'est elle qui engendrera les générations futures : participez à la rendre plus forte, et plus pérenne, vous qui ne craignez pas de plonger les mains dans le sang qui fait défaillir les faibles.


Rites et jours sacrés :

- La naissance : La naissance est un moment extrêmement important pour le clergé de Kaassik. Elle symbolise précisément l'apogée de la souffrance, le déchirement de la chair au profit du renouveau et de l'être qui se gorge de toute l'essence de sa mère.
Le clergé de Kaassik accompagne donc souvent les femmes enceintes, les préparant à l'inéluctable douleur qui les affligera pour le bien de la génération future qu'elles vont engendrer. Les mises au monde sont alors entourées de litanies profondes, de cercles de priants, et de rituels en l'honneur du lien qui uni à jamais la souffrance et la vie.

- La maladie : Le Clergé de Kaassik accompagne très souvent les malades. Ils estiment que les pires maux sont une épreuve imposée par le perdu afin que l'être cherche en lui sa force cachée. Il considère les épidémies comme des occasions de créer une race plus forte, plus solide, parmi les rescapés qui auront sut résister à l'horreur et donneront naissance aux générations futures.
Quoi qu'il advienne, la maladie, l'infection, est très souvent ce qui emporte l'être. Aussi le clergé passe-t-il beaucoup de temps à préparer les familles à l'inéluctable.

- Les treize plaies : La légende dit que Kaassik s'abreuva du sang de la mère en déchirant ses chairs de ses crocs par 13 profondes plaies, et qu'ainsi Kaassik s'en trouva plus fort et la mère prit conscience que l'on doit craindre même ses propres enfants.
Le rituel des treize plaies répète, selon les branches du clergé, la légende, incitant les adeptes à se blesser les uns les autres jusqu'aux portes de la mort : où la mort elle même s'il advient que l'un deux est trop faible.
Les treize plaies varient, des copeaux de verre sous la plante des pieds aux lacérations du fouet, en passant parfois par des mutilations plus graves et plus pérennes.

- L'ascension : Les Prêtres passent par le rituel de l'ascension pour dépasser le noviciat. Aussi, s'abreuvent-ils alors du sang d'un être le plus innocent possible, car l'innocence existe uniquement pour être exploitée par les plus forts. Généralement, leur parrain leur aura confié le soin d'une personne aussi douce, délicate, et attachante que possible afin que le novice se lie durablement à elle puis se retrouve confronté à l'obligation d'extraire en elle jusqu'à la moindre parcelle de vie.

- Les intouchables : Les enfants sont intouchables au regard du culte du perdu. Ils incarnent le futur de l'humanité, et si les Kassikan aspirent à les rendre plus forts ou plus prompts à affronter leur avenir jamais ils ne doivent les blesser ou les mutiler de quelque façon que ce soit.
Les femmes enceintes sont, elles aussi, considérées comme intouchables car elles portent la vie et donc l'avenir : en revanche, elles se doivent d'être préparées à l'enfantement.



Pouvoirs et Manifestations :

Les manifestations sont propres aux prêtres des différentes divinités d'Akenos. Elles incarnent un certain nombre d'expressions physiques qui leur sont propres, ainsi que de dons magiques particuliers aux clergés.
Les manifestations effacent les dons d'origine, aussi un prêtre fini par s’imprégner de la magie de sa divinité au dépends de la sienne propre. Elles sont plus puissantes près des temples, et s’amenuisent à mesure que le prêtre s'en tient loin. Les seuls prêtres à ne pas bénéficier de manifestations sont les prêtres de Kanderal.
Un prêtre exprimera un ou plusieurs traits physiques, mais une seule manifestation parmi celles citées.
Un prêtre sera maitre de sa manifestation de prédilection (exemple : guérison) et ne pourra exprimer les autres que dans son temple ou sous des conditions précises
Lors des incantations pour provoquer leurs manifestations, les prêtres utilisent le "Vrai langage" ou "La magie du verbe" comme le font les enchanteurs pour leurs créations.


Traits physiques  : Écailles noires, langue fourchue, pupilles reptiliennes, face saurienne, iris sanguins, sang empoisonné
Manifestations : Guérison (Uniquement en se lacérant pour se priver dans la douleur de son propre sang), douleur paralysante (uniquement en s'infligeant à soit même une grande souffrance), transformer les rêves d'un ennemi en cauchemars l'empêchant de se reposer (uniquement après 1 semaine sans dormir jusqu'aux portes de la folie)
Conditions de manifestation hors maitrise : A empoisonné une créature innocente