Religion : Le Culte d'Istia

Symbole : Deux croissants de lune croisés sur une silhouette féminine assise de dos, l'un noir et l'autre argenté.

Différents noms : La Dame au cœur d'argent La dame des secrets, le visage aux deux regards, la maitresse des murmures.


Généralités : Istia est la Dame Lunaire, elle présente autant de visages que le cycle de la lune. Parfois lumineuse, et bienveillante, d'autres fois obscure et taciturne. Parfois capricieuse, mais jamais cruelle.
Istia est l'incarnation de la grâce, de la féminité, de la sexualité et de la sensualité dans sa phase lumineuse. Mais aussi la lassitude, la mort, et la fin de toute chose dans sa phase obscure. Quelque soit la facette priée, ses prêtres sont principalement des femmes : mais il existe quelques hommes, en particulier androgynes, choisissant de rejoindre le clergé.

De par sa nature lunatique, cyclique, le clergé d'Istia présente une organisation chaotique. Les rangs des prêtres et des prêtresses sont discernés à l'inspiration de l'astre même, présentant une variété symbolique plus qu'un ordre strict d'autorité. On trouvera aussi bien la "Dame d'opale" que "la dame des murmures" sans nécessairement assoir l'autorité de l'une par rapport à l'autre.
Ce serait d'avantage, et naturellement, l'ancienneté et la renommée du dévot qui vient assoir sa prestance et donc son influence. Ce, plus qu'une hiérarchie réellement fixée.

Un dévot peut choisir d'incarner essentiellement une facette d'Istia, et de s'y consacrer. Néanmoins, la majorité des cléricaux se laissent plutôt porter par le caractère lunatique de leur déesse, s’imprégnant par essence du cycle lunaire lui même : Aussi, un prêtre pourra-t-il être froid et distant un soir de lune noir, puis tout à fait chaleureux doux et généreux sous la lune pleine.

Dans sa phase lumineuse, le Clergé se montre disponible pour les nécessiteux, incarnant la lumière de l'espoir au milieu d'un océan de ténèbres : les Prêtres d'Istia n'hésiteront donc pas à se risquer dans les milieux les plus dangereux pour y porter "l'espoir d'opale".
C'est aussi là que le caractère féminin de la déesse s'illustre par des rites sensuels, des jeux amoureux, ou tout simplement des élans hédonistes.
Dans sa phase plus sombre, le Clergé incarne la fin du cycle, de toute chose, la mort froide qui vient éteindre l'éclat de la vie pour qu'il puisse renaitre à nouveau. C'est au sein des cérémonies funéraires que l'on côtoie le plus cette facette d'Istia, l'honneur rendu aux morts s'illustrant avec un sérieux et une sobriété en parfait contraste avec l’exubérance des rites de lune blanche. Ainsi que le veut le cycle, ces phases se suivent sans jamais se rencontrer : la vie succède à la mort, la mort à la vie, et ainsi de suite pour l'éternité.
Il existe une autre facette de la lune noire moins connue : celle des ombres et des secrets. Ainsi, Istia est-elle la dame des voleurs, et des gens qui se tapissent dans les ténèbres à l'insu  de la loi. Mais bien qu'elle incarne une rupture subtile avec l'ordre établi, Istia ne tolère pas la cruauté et n'accepte le meurtre que si aucun autre choix ne se pose. Il se dit que Kaassik joue parfois des ombres qu'elle projette pour mener à bien ses propres plans avec bien moins de scrupules : le clergé d'Istia assure alors que les deux divinités luttent toutes les nuit pour ce domaine, et qu'à chaque lune noire se joue le destin d'Istia.

Au travers de ses deux facettes, Istia incarne aussi le combat contre le mal absolu : le Fléau. Car le fléau, dans la non-vie, rompt le cycle de la vie et de la mort, de l'ombre et de la lumière, l'équilibre de toute chose. Aussi, les prêtres d'Istia sont-ils très souvent des combattants émérites que l'on ne soupçonnerait pas derrière leurs robes de soie et leurs manières raffinées : Ils choisissent de préférence des armes à distance, car l'on dit qu'ils sont capables de percer l'obscurité là où aucun archer ne saurait discerner sa cible.


Dogmes : Rendez grâce au cycle lunaire, dans la lumière comme dans l'obscurité. L'ombre ne saurait exister sans lumière, la lumière sans ombre ne serait qu'un aveuglant néant : c'est du juste équilibre des deux que s'esquisse l’existence, et la réalité.
Ne soyez pas cruels, la souffrance n'est nécessaire qu'à ceux qui manquent d'esprit ou de finesse. Répondez à la violence par la douceur et l'écoute lorsque la lumière  vous en donne la force, mettez fin à la menace par une violence propre et rapide quand les ombres sont trop denses. Honorez la féminité sous toutes ses facettes, de la douce maitresse à la brutale guerrière, en passant par les tempêtes des capricieuses ondines attirant leurs amants au fond de l'océan.
Méfiez vous de ceux qui suivent le perdu, car ils veulent faire des ombres leur royaume : apprenez à y tisser les pièges, les murmures et les secrets qui ne laisseront passer que ceux qui ont foi en Elle.
Faites du plaisir féminin le gant de velours sur vos mains de fer  : qu'il soit la récompense de ceux qui honorent la Dame des murmures, et la tentation qui perdra ses ennemis sur ses chemins de traverse.

N'oubliez jamais que tout est éphémère, et qu'alors que vous redeviendrez poussière vous aurez été, chacun, ses étoiles filantes.


Rites et jours sacrés :

- La Fête d'Argent :  Elle consiste à rendre grâce aux bienfaits d'Istia, en organisant une messe puis une grande fête où se mêlent débauche et raffinement.

- La procession : Une fois par an, une grande procession est organisée dans la ville de Mystal. Une statuette précieuse, datant de la première ère, est sortie de l'enceinte du temple. Elle est exposée et emportée dans un grand cortège, où les priants dansent, chantent et célèbrent dans la gaieté et la bonne humeur la Dame d'Argent . La statuette est amenée devant le Palais où le Roi vient recevoir la bénédiction d'Istia en baisant les pieds de la statue. L'on dit que des miracles peuvent se produire si l'on arrive à entrevoir la statuette. Cette fête se nomme " La Danse d'Ivoire", en référence à la statue qui est faite d'ivoire.

- La fête de l'Eclipse : En cas d'Eclipse, une très grande fête est organisée. Deux processions se mettent alors en place, l'une partant du temple d'Istia, et l'autre partant du temple d'Elion. Lorsque les deux cortèges se rejoignent, la célébration bat son plein au cœur de festivités auxquelles participe toute la population. A cette occasion, il est de coutume que les prêtres d'Elion aillent s'unir aux prêtresses d'Istia, unions auxquels peuvent assister les fidèles les plus pieux.

- Le Linceul : Le Linceul est une cérémonie funéraire couramment pratiquée par les dévots d'Istia au cour de laquelle le défunt se retrouve entièrement nu, lavé, purifié dans  la "source opaline", puis allongé dans son lit funéraire (souvent de pierre blanche). Il sera ensuite vêtu uniquement de parures d'argent, d'opales, de métal brillant, de perles nacrées ou de bois peint en blanc (pour les plus pauvres).
Une fois couvert de parures, on croise les mains du défunt sur deux statuettes : une blanche, et une noire. Ces statuettes représentant les deux facettes d'Istia, qui guideront le mort dans l’existence immatérielle afin de rejoindre les rivages éternels.
S'en suivent de longs réquiems, puis des déclarations écrites par les proches, la famille, ou le prêtre lui même. On présente le mort dans toute la dualité qu'a composé son vivant, ses méfaits comme ses bienfaits, ses défauts comme ses qualités, afin que le souvenir le porte comme il était réellement.
Quand la cérémonie se termine, généralement au milieu de la nuit, on couvre le défunt d'un Linceul de soie blanche (ou de coton pour les plus pauvres) puis on le couche sur une barque. On le laissera alors porter par les eaux, de préférence sous l'éclat lunaire (ou la lune noire selon ce qui a le plus incarné son vivant), l'onde représentant le prolongement du ciel sur la terre.
Le corps sera alors immolé au loin par des flèches portant "le feu lunaire".

- Les murmures : Les murmures sont des rites cachés, secrets, qui dit-on rassemblent les activités du clergé dans ses plus sombres domaines. De fait, peu de gens y assistent ou peuvent en témoigner.



Pouvoirs et Manifestations :

Les manifestations sont propres aux prêtres des différentes divinités d'Akenos. Elles incarnent un certain nombre d'expressions physiques qui leur sont propres, ainsi que de dons magiques particuliers aux clergés.
Les manifestations effacent les dons d'origine, aussi un prêtre fini par s’imprégner de la magie de sa divinité au dépends de la sienne propre. Elles sont plus puissantes près des temples, et s’amenuisent à mesure que le prêtre s'en tient loin. Les seuls prêtres à ne pas bénéficier de manifestations sont les prêtres de Kanderal.
Un prêtre exprimera un ou plusieurs traits physiques, mais une seule manifestation parmi celles citées.
Un prêtre sera maitre de sa manifestation de prédilection (exemple : guérison) et ne pourra exprimer les autres que dans son temple ou sous des conditions précises
Lors des incantations pour provoquer leurs manifestations, les prêtres utilisent le "Vrai langage" ou "La magie du verbe" comme le font les enchanteurs pour leurs créations.


Traits physiques : Cheveux blancs, cheveux bleu nuit (sombre), yeux blancs, peau bleu nuit, peau opaline, yeux verrons (noir et blanc), yeux complètement noirs, peau glacée, ongles blancs, aucune pilosité.
Manifestations : Guérison (uniquement sous la lune visible), Voix enchanteresse paralysante (uniquement sous la lune), Plonger la cible dans un fantasme prolongé (ne fonctionne que sur homme ou sur femme, après 1 semaine d'excès)
Conditions de manifestation hors maitrise: A réalisé le fantasme, sombre ou lumineux, d'une personne.